L’EMDR et la psychanalyse ne sont pas opposées. J’utilise l’EMDR comme un outil supplémentaire. Après mon expérience du 11 septembre 2001 à New York, j’ai voulu ajouter un outil pour traiter l’ESPT (Etat de Stress Post-traumatique). Je me suis alors aperçue que l’EMDR ne concernait pas uniquement l’ESPT, mais pouvait être élargi à d’autres souffrances.
Cette psychothérapie EMDR a été découverte en 1987 par une psychologue américaine, Francine Shapiro.
L’American Psychological Association (APA) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaissent officiellement l’EMDR comme un traitement efficace pour l’ESPT (Etat de Stress Post-traumatique).
Le traitement comporte trois temps : les événements du passé, les déclencheurs actuels, et l’état futur souhaité.
Le principe est le suivant : lors d’un traumatisme, l’information concernant ce traumatisme (les émotions, les pensées, les croyances, les sensations physiques,.) reste bloquée dans le système nerveux, et demeure donc non traitée et dysfonctionnelle.
Le traitement par l’EMDR va permettre la réorganisation des souvenirs dans le cerveau vers une solution plus adaptée et donc plus gérable. Une combinaison de procédures et de protocoles rigoureux va ainsi être utilisée.
Le thérapeute utilise l’un des éléments de l’EMDR : la stimulation bilatérale alternée. C’est une stimulation faite par mouvements oculaires (similaires au REM-Rapid Eye Movement dans la phase de rêve), tapotements, ou stimulations acoustiques.
Cette méthode de traitement implique une relation de confiance entre le patient et le thérapeute . C’est pour cela que je ne démarre pas une séance d’EMDR la première fois que je vois le patient en consultation. Mon éthique m’impose en effet que le patient se sente d’abord en sécurité.